mardi 19 novembre 2013

Vocaloid Opera - THE END


Date : 15 Novembre 2013
Lieu : Théâtre de Châtelet, Paris, FRANCE

Que pourrait être un opéra contemporain ? Est-il seulement imaginable sans interprète vivant ?
Le musicien Keiichiro Shibuya veut répondre à ces questions en expérimentant une voix créée par un logiciel. Hatsune Miku est une « vocaloïde », qui est à la chanteuse ce que l’humanoïde est à l’être humain. La musique utilise des sons de synthèse  d’instruments à cordes ou à vent classiques, mais aussi de la musique électro. L’œuvre est née d’une collaboration entre des acteurs de l’avant-garde : musicien, auteur et metteur en scène, vidéaste et membre d’un collectif d’architectes new-yorkais. « L’héroïne », habillée par Louis Vuitton, a acquis une notoriété telle que le nombre de visionnages de ses clips sur internet dépasse celui de Lady Gaga. Elle évolue au milieu de projections d’images incroyablement sophistiquées à partir desquelles le récit se construit : on trouve ici une trame dramatique, des arias, des récitatifs, tout comme dans un opéra traditionnel. À ceci près qu’aucun être humain n’est présent sur la scène : de ce dispositif naîtra un opéra futuriste inédit !

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Après beaucoup d'hésitations, j'ai décidé d'aller voir ce spectable. Le concept semblait intéressant et c'était la première fois qu'on nous présentait du VOCALOID en France.


J'ai décidé d'inviter ma mère car cela faisait un bout de temps qu'elle voulait en savoir plus sur VOCALOID et l'idée d'Opéra pourrait lui plaire. A vrai dire, c'est plutôt une bonne chose qu'elle soit venue car elle qui ne connait pas VOCALOID et moi qui aime bien, à la sortie de ce spectacle, nous avions exactement la même opinion.


Avant tout j'aimerais préciser que c'est une pièce de Keiichiro Shibuya, il a emprunté la voix de Miku et sa "figure", les deux étant des points primordiaux de son oeuvre.

Au tout début, quand le spectable a commencé, nous étions toutes les deux "WTF JAPAN", c'était d'un ridicule à mourir et vraiment sans aucun intérêt... C'est ce que nous pensions. En fait, le début est simplement "bateau", je pense que le but était de dire que c'était accessible à tout le monde, comme tous les sujets qu'il aborde sont susceptibles d'êtres vécus par n'importe qui. Cependant une chose est sûre, si vous ne connaissez pas bien le Japon, vous ne comprendrez pas. Et je me suis rendue compte à la sortie en écoutant à droite à gauche les gens parler, que la majorité n'avait pas saisi la "profondeur" et la subtilité de cette oeuvre. C'est vrai que sans connaître la culture japonaise, comment est leur société actuelle, leur problèmes, il me paraît difficile d'en comprendre la complexité, même si de nos jours beaucoup des sujets évoqués sont devenus mondiaux.

Keiichiro touche les sujets sensibles et qui font mal pour tout Japonais (et comme je disais plus haut, certains sujets concernent aussi les Français), comme : la vie et la mort, le pourquoi du comment, la perfection de l'homme et ses limites, les interprétations personnelles, les catastrophes (naturelles, implicitement)... Il le met au goût du jour en utilisant une technologie comme le téléphone portable.

Le tout se déroule en différentes parties :  Nous avons l'introduction, suivit d'une chanson qui la concerne, ensuite un acte suivi d'une chanson qui le concerne et ainsi de suite. Bien sûr; une fermeture. Un rythme qui a prit du temps à me captiver. Par contre j'ai été absorbée subitement, sans m'en rendre compte.

The End n'est pas une pièce que je recommanderais à n'importe qui. C'est sombre, triste et profond. Personnellement, à la sortie, j'étais plutôt mal et voir Keiichiro complètement submergé à la fin m'a rendue encore plus triste. Je ne saurais dire ce que j'en ai pensé globalement mais une chose est certaine, c'est que je ne regrette pas d'y être allée.

Keiichiro représente pour moi un Japonais lambda qui n'a fait que nous partager ses angoisses. Il fait de nombreuses références (comme je disais, que tout le monde ne peut pas comprendre malheureusement) comme quand Miku parle de "la puanteur" du monde, des gens... De la limite entre la perfection de l'humain et sa naissance à elle (en tant que robot, d'où l'utilisation de VOCALOID selon moi). La subtilité du Japonais est malheureusement une grande partie de ce spectacle, alors sans le comprendre, il est vraiment difficile de tout saisir... Je pense notamment à la partie du "Aitakatta".


Bref, tout de même une bonne surprise pour moi ! Beaucoup d'émotions et de questions. Un concept vraiment intéressant et une technologie géniale. J'ai prévu de me le revoir en DVD pour bien tout comprendre et revoir les passages que je n'ai pas bien suivi (surtout le début comme il ne m'intéressant pas du tout à première vue). ~Saraba !





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